"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

vendredi 30 novembre 2007

Moi, petit garçon.


C'était moi, propre et bien peigné devant l'objectif du photographe pour la photo d'identité.



C'était l'exercice imposé car, à l'époque, il n'y avait pas encore de 'Photomaton'.



Le photographe, dans ma ville de province, au début des années 60, était un personnage important.



Il figeait sur la pellicule argentique les grands événements de la vie : les baptêmes, les communions, les mariages, les banquets d'anciens, les noces d'or.



Je me souviens très bien de la prise de vue qui aboutit à cette photo que vous pouvez contempler.



Il fallait arriver à une heure très précise. C'était comme chez le dentiste. J'étais accompagné de ma mère. Mon frère et mes sœurs étaient également présents car ils devaient, eux aussi, être immortalisés, pour les mêmes raisons banales : des photos d'identité.



On entrait dans le "studio" du photographe. C'était Hollywood en plus petit, à la dimension d'une sous-préfecture. Il y avait de lourds rideaux de velours, des trompe-l'œil, des colonnes en stuc, des accessoires d'opérette, des décors exotiques, un peu genre Méliès.



C'était le studio d'un photographe de province au début des années 60. Et forcément, ça impressionne un gamin de 12 ans, celui que j'étais alors.



On s'assoit sur le tabouret du photographe. Il y a des projecteurs. On se sent important, on se sent unique. La photo est prise.



On s'éclipse car le frère et les sœurs attendent d'être, à leur tour, fixés par l'objectif du photographe.

mardi 27 novembre 2007

Insurrection lycéenne ! Ah, oui, vraiment ?


Je vais vous dire un truc, ce 21ème siècle, je ne le sens pas bien, pas bien du tout.



J'ai comme un mauvais pressentiment, surtout en France.



L'une des nombreuses raisons de mon désarroi ? Ce que je viens de voir, voir de mes yeux vu. Et je suis affligé.



Une manif d'étudiants et lycéens passait sous mes fenêtres. Je suis descendu dans la rue pour voir ça de plus près. C'est édifiant et inquiétant.



Ils étaient un petit millier avec banderoles et slogans.



L'objet du refus est connu : la loi Pécresse de réforme de l'Université, loi votée au cours de l'été dernier par un parlement fraîchement et démocratiquement élu, loi cosignée par le principal syndicat étudiant, l'UNEF, syndicat présidé par Bruno Julliard.



Ce jeune homme, de moins en moins jeune, aura 27 ans en février prochain. Il poursuit néanmoins ses études de droit. Ou sont-ce ses études qui le poursuivent ?



Son mandat de président de l'UNEF s'achève en 2009. Il faut espérer alors que Bruno Julliard aura poursuivi ses études au point de les rattraper. Il aura alors presque 30 ans, l'âge où tout est encore possible.



Le seul défaut de cette loi Pécresse ? Sa pusillanimité. La réforme est trop étriquée, pas assez ambitieuse. C'est une réformette, mais elle va timidement dans le bons sens.



La loi a donc été votée en août dernier et, je le répète, le principal syndicat étudiant en est le cosignataire.



En Novembre 2007, les étudiants se réveillent. Je parle de ceux qui roupillaient déjà au fond des amphis de psycho et de socio, les glandeurs également inscrits en Histoire de l'Art, j'en passe et des bien pires.



Ils se font tout un cinéma soudain. Ce sont des artistes. A défaut d'être productifs, ils se croient créatifs. Et ils inventent des chimères autour de cette toute petite loi Pécresse, si chétive qu'on souhaiterait la couver pour qu'elle ne meurt pas comme un oisillon malingre.



Et ils sont là, les énergumènes noyautés par un trotskisme frelaté, ils vocifèrent contre "la marchandisation" de l'Université. Aucun risque, mauvaise marchandise, mauvaise camelote, l'Université française. Personne n'achète. 40% d'échec après la première année. C'est invendable.



Les godelureaux qui manifestent sur nos boulevards rejettent la sélection. Vaste blague. La sélection est faite d'avance. Un paumé qui sort avec un diplôme en peau de lapin après deux années à Tolbiac ou à Nanterre peut toujours aller se brosser pour trouver un job décent.




J'en reviens à mes observations dans la rue. J'ai vu cette banderole incroyable : "Insurrection lycéenne". Ça ne mérite pas quelques coups de pied au cul, une ânerie pareille, franchement ? Insurrection ! C'est Lénine contre les Tsars de Russie ? Madame Pécresse, vous avez au moins un mérite : exacerber le vocabulaire de notre jeunesse !



Mon irritation a décuplé quand, un peu plus loin, dans ce cortège poussif, j'ai entendu un autre cri.



Ce mot hurlé dans les rues de Paris venait de gamins et de gamines, tous munis de téléphones portables, se photographiant mutuellement dans une joyeuse atmosphère de kermesse.




Ces jeunes gens et jeunes filles arboraient des sourires béats, surtout ceux qui se donnaient du tonus en buvant de la Kronenbourg au goulot.



Ce cri dans le cortège, c'était : "Résistance !".


"Petits cons", si j'ose dire.



J'aurais voulu vous voir, vous les enfants du 21ème siècle, vous les lycéens "résistants" (contre Pécresse ! Quel courage !), j'aurais voulu vous voir le 11 Novembre 1940.



Au soir de ce jour-là, des lycéens parisiens, au péril de leur vie, sont allés place de l'Etoile. Ils se sont rassemblés devant la tombe du soldat inconnu, à l'Arc de Triomphe.



La police française et l'occupant allemand ont chargé, ont tiré, ont tué et ont arrêté.



On pouvait parler alors légitimement de "Résistance".



Lycéens, étudiants de 2007 !



Le mot "Résistance" est un bien grand mot contre la loi anodine de Valérie Pécresse.



Tout ce qui est excessif est insignifiant.



Ne pas mesurer les perspectives historiques est un affront.



Un affront intolérable.

lundi 26 novembre 2007

NUIT CALINE ?


Il est trop, Sarko. Pour son voyage en Chine, il embarque sa maman et un de ses fils (l'un des deux rejetons blonds de la première femme corse).



Au passage, c'est la première fois qu'un président français dispose à la fois d'une mère vivante en état de voyager et d'un fils fringant. Ce n'est pas anodin.





La suite présidentielle à Pékin, au dernier étage du Sofitel, avec vue imprenable sur la capitale de l'Empire du Milieu, mesure 800 mètres carrés.



Il y aurait largement de la place pour Cécilia. Mais Cécilia poursuit sa route.



Alors, il faut imaginer Nicolas, ce soir (à cause du décalage horaire), dormant dans cette suite démesurée (avez jacuzzi et tout le tintouin).



Maman, n'est pas loin. Jean, le fiston cool et blond, non plus. Le président dort en Chine.



Seul ? Sans doute. Une nuit de Chine n'est pas forcément une nuit câline.

dimanche 25 novembre 2007

Le pénible Ruquier


La télé, c'est nul. Nous sommes bien d'accord.



Mais c'est archi-nul quand c'est Ruquier.



D'où sort-il, celui-la ?



Ruquier, tous les jours, à la télé, à la radio.



Jamais fatigué de lui-même.



Il ricane, il se rengorge, il plastronne.



Fier d'être inculte, imbécile heureux, goguenard, braillard, vociférant.



Omniprésent, collant comme un vieux sparadrap.



Si je zappe, par accident funeste, je tombe parfois sur lui pendant 20 secondes. Et c'est toujours une douloureuse épreuve intellectuelle.



Derrière lui, les rires gras d'un public captif et complice. Quelle horreur !



Ruquier creuse toujours dans les bas-fonds de l'ineptie revendiquée.



A son sujet, je n'ai pas dit "nuisible", même si je le pense très fort.



Je retire "nuisible".



Mais je m'autorise : "casse-couilles".



Synonyme de "pénible", en plus convenable.

mercredi 21 novembre 2007

PPDA met le couvert des Chirac


L'ancien président de la République Française Jacques Chirac a été mis en examen en fin de matinée au pôle financier du Palais de Justice (Boulevard des Italiens, rive droite).



Chirac s'est mis à table. "Détournement de fonds publics", rien que ça.

Mazette ! Un ancien président mis en examen, ce n'est jamais arrivé !

Quelques instants plus tard, Bernadette Chirac, épouse du justiciable, sort de l'immeuble cossu (Quai Voltaire, rive gauche) où elle vit sans bourse délier avec son époux.

Le vaste appartement en duplex du Quai Voltaire est la propriété de la riche famille libanaise Hariri. Les Chirac y logent gratuitement depuis six mois.

Vers 13 heures, alors que son mari quitte la juge du pôle financier, Madame Chirac se dirige d'un pas alerte vers une brasserie voisine du Quai Voltaire.

Bernadette Chirac a rendez-vous pour y déjeuner avec une star des médias. Il s'agit de Patrick Poivre d'Arvor, en personne.

Souhaitons que le présentateur de TF1, ce soir à 20 heures, trouve les mots justes pour présenter en toute sérénité la mise en examen du mari de la dame avec qui il déjeunait quelques heures plus tôt.


Connivence ? Quel gros mot ! C'est une simple coïncidence, bien sûr.

lundi 19 novembre 2007

Rappelle-toi, Barbara.


Ce soir j'écoute Barbara. Parce que l'anniversaire des dix ans de sa disparition approche. Pas seulement. C'est un prétexte, parce que j'écoute Barbara sans cesse, depuis si longtemps.

J'ai rencontré deux fois Barbara. La seconde fois ne compte pas. Ça s'est mal passé. Il faisait froid, elle était fatiguée.

Mais la première fois, c'était magique. J'étais un adolescent gauche et incertain.

C'était dans une salle de spectacle un peu décatie, dans le nord de France. C'était un dimanche après-midi. La salle était à moitié vide, à moitié pleine.

Et Barbara et son accordéoniste sont entrés en scène. Moi, le gamin de 15 ans que j'étais alors, j'ai eu des frissons.

Je les ressens encore.

J'en en pris plein les oreilles, plein les mirettes. Depuis, j'en ai vu des chanteurs, j'en en vu du music-hall.

Mais ces heures avec Barbara, un dimanche après-midi dans le Nord, je ne les oublie pas. Je ne les oublierai jamais.

"They can't take that away from me", comme dit la chanson américaine. Parce que c'était de l'émotion. De la plénitude. Et à l'époque, la voix de Barbara était intacte et limpide.

L'ado gauche et incertain que j'étais, ce dimanche après-midi de la fin des années 60, est allé patienter devant la loge de l'artiste après le spectacle. J'avais nerveusement préparé ma réplique.

Je suis face à Barbara et je lui dis : "Merci, Madame !". C'était naïf mais sincère.

Elle signe mon autographe (que je conserve toujours) et elle me répond, à moi le gamin gauche et incertain, elle me répond : "Merci à vous, Monsieur."

Il y avait de la malice, de l'ironie et sans doute un peu de tendresse dans ce "Monsieur" que Barbara adressait au gamin que j'étais.

Quelques années plus tard, j'ai revu Barbara. Mais ça s'est mal passé. Et je préfère oublier.

Je préfère chérir la première découverte, la première rencontre. Parce que dans la vie, il y a des quantités de dimanches qui ne servent à rien.

Mais parfois un dimanche, un seul dimanche, un dimanche adolescent avec Barbara, vous marque pour la vie.

Et puis ces jours-ci, je lis le livre que Didier Varrod consacre à la longue dame brume. ("A demain, je chante" – éditions Textuel).

Il est très fort, Didier. Son bouquin est une merveille. J'ai tout retrouvé de Barbara dans ce livre. Et j'ai tellement appris de ce que j'ignorais à son sujet.

Que Didier Varrod soit ici désigné comme le grand chambellan de la chanson française. Son dernier bouquin, toutes ses émissions à la télé, cela impose le respect. Et la reconnaissance de tous ceux qui ne cessent d'écouter des chansons.

La chanson n'est pas un art anodin. Il en est le témoin, Didier, en fin connaisseur qu'il est.

Les chansons : ce n'est rien, mais c'est tout. Ce sont les bornes de notre existence. Des balises dans la nuit, nos repères.

Moi, j'aime la chanson, les chansons. La chanson française. Et toutes les chansons du monde.

Et ce soir, j'écoute Barbara. Je l'écoute avec le bonheur de mes quinze ans. C'est vous dire !

samedi 17 novembre 2007

Sarkozy chez le roi de Rome


Petit écho discret dans "Le Figaro" (autant dire la "Pravda" sarkozienne).
C'est en bas de la page 7 aujourd'hui.
Sarkozy n'habite donc plus Neuilly (où triomphent ses deux ex-femmes, la Corse –mère des deux blondinets- et Cécilia).
Il s'est donc résolu à s'installer dans cet endroit qu'il déteste (le bâtiment l'emmerde profondément) et qu'il a pourtant tellement convoité : l'Elysée.
Il s'installe dans l'appartement du "Roi de Rome". Quelle ironie !

Le cachet de la poste faisant foi


Voici la lettre ouverte que j'adresse au patron de la poste. Une lettre pour le patron de la poste ! En plus, elle est ouverte ! C'est une bouteille à la mer. Mais je la lance quand même.






Monsieur Jean-Paul Bailly
Président du groupe "La Poste"



Monsieur le Président,

Ma question est simple : peut-on encore poster à la Poste ? Je veux dire : poster un objet dans un bureau de poste, ouvert au public ?

Voici une expérience étonnante que je me permets de soumettre à votre analyse.

Ce samedi 17 novembre à 10 heures du matin, je me rends dans le bureau de poste le plus proche de mon domicile à Paris.

Derrière les guichets, deux agents. C'est amplement suffisant car il n'y a que trois clients, dont moi-même. Après une très courte attente, je présente à l'un des agents un petit paquet que je souhaite faire affranchir pour une expédition en France métropolitaine.

L'agent me déclare qu'il n'accepte aucun paquet ni aucune lettre. "Revenez lundi", m'ordonne-t-il, très sèchement. Je m'étonne et je rétorque à l'agent qu'on ne peut pas, dans un bureau de poste, refuser de prendre en charge un objet correspondant aux normes postales. Je ne souhaite expédier ni une enclume ni une girafe empaillée. Juste un CD.

L'agent devient vindicatif et ne me fournit qu'une seule explication : "C'est écrit à l'entrée". En effet, je remarque alors, sur la porte d'entrée, un gribouillage au feutre indiquant : "Grève des transports. Pas d'autres opérations que délivrance des paquets et recommandés."

Grève des transports ? En quoi la grève des transports empêche-t-elle un agent de la poste d'affranchir un paquet pour un client qui se présente à un guichet ? L'agent s'énerve et finit par m'injurier, en proférant à mon égard des menaces.

Je demande à parler au receveur. C'est la seconde personne présente derrière les guichets. C'est une femme aussi peu aimable que son collègue. Elle me confirme qu'elle refuse de prendre en charge mon petit paquet. J'insiste et je lui demande une explication. Elle finit par me dire que le responsable du coffre est absent (à cause des perturbations dans les transports).

Par conséquent, me dit-elle, aucune opération nécessitant des transactions en liquide n'est possible. Je trouve étonnant que le receveur d'un bureau ne puisse avoir accès au coffre afin d'assurer le fonctionnement normal des opérations auxquelles les usagers peuvent s'attendre.

Je souligne, devant le receveur, que, dans son bureau, le service public de la Poste n'est pas assuré.

Cette femme receveur me fait alors deux réflexions sur lesquelles j'aimerais avoir votre opinion.

Cette femme qui dirige un bureau de poste en plein Paris me dit d'abord : "de toutes façons, on est privatisé !"

Et puis, elle se reprend, en déclarant : "Le service public de la poste, c'est uniquement la distribution du courrier, pas le reste."

Je ne polémique pas davantage avec le receveur et je quitte les lieux. Je ne désespère de trouver prochainement un bureau de poste qui acceptera d'expédier mon CD.

Je m'interroge néanmoins sur la logique, exprimée par ce receveur, qui ferait de la seule distribution du courrier un service public, en excluant les autres opérations comme la collecte du même courrier.

Quel avenir pour la Poste si elle décide de se limiter à la distribution sans assurer la collecte ? Vous conviendrez aisément que la Poste risquerait rapidement de manquer de lettres et de paquets à distribuer.

Croyez, Monsieur le Président, que je ne souhaite pas tirer de cet incident des généralités sur la qualité de vos services ni sur la compétence et la disponibilité de la grande majorité de votre personnel.

Mais avouez qu'il est franchement désagréable d'être accueilli de cette façon par les agents du bureau de poste de son quartier.

Recevez, Monsieur le Président, l'expression de mes respectueuses salutations.


mercredi 14 novembre 2007

American Gangster



Bon, on ne va pas tirer sur une ambulance. Surtout sur une ambulance en panne, l'ambulance qui transporte un grand corps malade : le cinéma français.

Je lis dans "Le Monde" que la dernière élucubration (très coûteuse) de Jean-Jacques Annaud est un flop gigantesque. Ça s'appellait "Sa Majesté Minor". C'est un budget de 30 millions d'euros qui n'a attiré que 140.000 spectateurs. C'est un énorme bide.

Même chose pour ce truc insipide intitulé "Le Deuxième Souffle" réalisé, si on ose dire, par Alain Corneau, auteur poussif d'un remake laborieux du film de Jean-Pierre Melville.

Deux bides.

Deux désastres qui n'existent que par le miracle permanent des subventions publiques à ces médiocres cinéastes qui n'intéressent personne.

Ces tâcherons ne subsistent que par la généreuse manne qu'on appelle "avance sur recette".

Seulement voilà, il n'y a pas de recette.

Pourquoi maintenir l'avance sur recette pour ces faiseurs franchouillards sans talent et sans public ? Je m'interroge.

Alors parlons de cinéma.

De vrai cinéma.

Parlons d'un film magnifique. Un film américain, évidemment.

Réalisateur : Ridley Scott (il est anglais, mais c'est un détail).

Celui-là, Ridley Scott, il peut pondre maintenant tous les navets qu'il souhaite.

Il en a fait quelques-uns mais on lui pardonne sans peine.

Il a de la marge, beaucoup plus que Corneau et Annaud.

Ridley Scoot dispose d'une sacrée longueur d'avance. Tout lui sera pardonné.

Nous lui devons à jamais ce chef d'œuvre qui nous hante depuis 25 ans : "Blade Runner" (1982), prémonition fulgurante de nos décadences urbaines.

C'est aussi Ridley Scott qui nous révèle, dans un petit rôle, un jeune homme qui fera du chemin ensuite : Brad Pitt (dans le jouissif "Thelma et Louise" en 1991).

Ridley Scott a été aussi le premier à nous initier à la sauvagerie perverse d' "Alien" avant de laisser à d'autres le soin de poursuivre le carnage.

Bref, cet Anglais de 70 ans (mais oui !) n'est pas un manchot.

Il le prouve encore avec "American Gangster", sorti aujourd'hui en France.

Alors ça, bonnes gens, faites moi confiance, c'est du grand et superbe cinoche !

Un scénario en or massif, une réalisation au cordeau et deux acteurs vraiment affûtés qui ne se rencontrent furtivement qu'à la scène finale (géniale) : Denzel Washington (le gangster black) et Russel Crowe (le flic blanc).

Quelle histoire ! Mafia, drogue, traque, le tout sur le tamis tendu de l'Amérique des années 70.

Mazette, que c'est bien le cinéma quand c'est fait comme ça !

Ça dure deux heures et 37 minutes mais ça paraît dix fois moins long qu'un film avec Jean-Pierre Bacri, réalisé par Claude Berri sur un scénario de Josiane Balasko.

Bref, tout ça pour dire que ce film "American Gangster" est une grande claque dans la gueule.

Il faut y aller sans hésiter.

Satisfait ou remboursé.

mardi 13 novembre 2007

Marchandisation !

Instrumentaliser. C'était le mot du mois d'octobre. Exemple : ne pas instrumentaliser Guy Môquet.

Voici Novembre et le mot du mois, c'est : marchandisation.

Exemple : il ne faut pas marchandiser l'université. C'est ce que disent les médiocres imbéciles gauchistes qui bloquent certaines facs en ce moment.

Je t'en foutrai, moi, de la marchandisation !

Ils se gobergent dans les amphis, ils glandent, ils glosent. Ils sont vaguement inscrits en philo, en socio, en psycho, en géo. Ils refusent de se faire marchandiser. Ça ne risque pas, ils sont invendables.

Ils font chier le monde, ils menacent, ils vitupèrent en puisant dans le lexique épuisé d'un trotskisme à deux balles. Tant pis pour eux.

Il vont crever la gueule ouverte. Et je ne les plaindrai pas vraiment.

Le grand vent de l'Histoire souffle violemment à contresens. Nos godelureaux français ont-ils entendu parler de l'Inde, de la Chine ou du Brésil ?

C'est là que ça passe, jeunes gens de l'ultra-gauche française. Avez-vous voyagé ? Vous devriez. Les voyages forment la jeunesse. Ce n'est pas en végétant à Nanterre qu'on risque de s'ouvrir au monde. Les Chinois et les Indiens ne vont pas faire de cadeau. Vous êtes déjà au tapis.

Les universités françaises drapées dans la fausse dignité de la pureté du savoir. Le savoir ? Quel savoir ? Les études immaculées qui débouchent sur le chômage ?

La France, combien de prix Nobel ? En physique, en chimie, en médecine, en mathématiques et même en littérature ? Très peu. On les compte récemment en France sur les doigts d'une main amputée.

Où en trouve-t-on le plus ? Aux Etats-Unis, bonnes gens, le pays de l'excellence universitaire, le pays où les facs sont totalement autonomes, largement financées par l'argent privé. Les Etats-Unis appliquent depuis toujours la loi Pécresse à la puissance mille et c'est une réussite.

Le pays où les entreprises s'impliquent dans le formation des élites s'appelle les Etats-Unis, pays de culture, sans ministère de la culture. C'est un pays où, par tête d'habitant par rapport à la France, on compte davantage de musées prestigieux, de bibliothèques publiques, d'orchestres symphoniques de grand renom.

Et je ne parle pas du cinéma, de la musique, de l'art qui prospèrent sans entraves aux Etats-Unis. La culture, le savoir, la connaissance, l'innovation, la recherche: c'est dans l'antre du capitalisme (les Etats-Unis) que tout cela se développe.

Il n'en va pas de même, hélas, dans notre contrée rabougrie, dans notre parcelle morose où dominent la CGT et les abrutis affiliés à la mouvance rigide des "avantages acquis".

"Avantages acquis". A qui les avantages ? Je vous le demande.

Les cheminots refusent obstinément d'accepter l'évolution des relations sociales et l'évidence de l'allongement de l'espérance de vie. Plus on vit vieux, plus il faut travailler. Sinon, les caisses de retraite vont sombrer, encore plus qu'aujourd'hui. C'est simple, non ?

Les Français jouissent chaque année d'un trimestre supplémentaire de prolongation de longévité avant la mort. Un an de gagné tous les quatre ans. C'est notre chance.

On va mourir de plus en plus tard. C'est une réalité tangible et heureuse. Pour assurer la pérennité et la stabilité des régimes des retraites, il va falloir travailler plus longtemps. Le calcul est simple. Les cheminots ont du mal à comprendre.

Mais le plus pathétique, au delà des rigidités des services publics, c'est l'aveuglement idéologique à la petite semaine des sans-culottes de l'université. Ils sont 15.000 desperados extrémistes, en "lutte" prétendue, qui pourrissent la vie des autres étudiants français, la vaste majorité.

On compte plus d'un million d'étudiants en France. Le calcul est édifiant : 15.000 marginaux manipulés par des groupuscules gauchistes s'affrontent à la masse du million d'étudiants français. Le ratio contre la connerie est implacable.

Mais souvent en France, la connerie a le dessus. Les exemples, hélas, sont multiples.

lundi 12 novembre 2007

Novembre, c'est toujours difficile...


C'est Novembre. Ce numéro 11 sur le calendrier, ce n'est jamais un cadeau.

Regardez ces gosses illettrés qui encombrent les facs et s'ingénient à les bloquer pour faire rempart à leur ignorance.

L'enseignement supérieur français est un désastre. Notre université ressemble globalement au Titanic sans l'orchestre. La loi de la sous-ministre Pécresse est affreusement timorée.

Il aurait fallu tailler dans le vif : proclamer une véritable autonomie administrative et financière des universités, faire entrer l'argent des entrepreneurs privés, instaurer une sélection d'entrée. En bref, insérer l'enseignement supérieur dans le monde moderne, comme cela se fait partout ailleurs.

La loi Pécresse est une peau de chagrin sans courage qui parvient encore à faire pleurer certains provocateurs très minoritaires, manipulés par les mouvances d'extrême gauche et un parti communiste en guenilles et aux abois.

Cette agitation scandaleuse dans les facs est organisée par 15.000 étudiants nuisibles et agressifs. Ils sont 15.000 à emmerder le monde sur plus d'un million d'étudiants en France. Les emmerdeurs sont, pour la plupart, des énergumènes paumés dans les facs dépotoirs et sans débouchés : sciences humaines et autres billevesées.

Même chose dans les services publics. Notre semaine va être pourrie par des gens qui bénéficient d'un statut protégé et, par rapport à la moyenne, largement avantageux.

Un cheminot se tue moins à la tâche qu'un routier, qu'un couvreur ou qu'un plâtrier. Le cheminot, pour peu qu'il conduise une locomotive, part à la retraite à cinquante ans, à taux plein. L'espérance de vie à la SNCF, de nos jours, est supérieure à la moyenne nationale des salariés du privé. Qui ose le dire ?

Un conducteur de train, c'est souvent un type en costard cravate qui arrive cinq minutes avant le départ de son TGV et qui, sans se salir les doigts, appuie sur un bouton pour faire démarrer sa machine. Oublions le folklore suranné de "La Bête Humaine".

Célébré hier pour le 11 Novembre, l'un des deux derniers poilus français survivants de 14-18 est un retraité des chemins de fer, donc de la SNCF. Il a 110 ans. S'il est parti à la retraite à 55 ans comme ses collègues (c'est la norme à la SNCF pour les non-conducteurs), cela fait 55 ans qu'il profite de cette retraite. Tant mieux pour lui. Et merci pour le courage à Verdun et sur le chemin des Dames. Est-ce modèle choisi par le grévistes de cette semaine ?

Le retraite, comme revendication unique, moi je crois que ça ressemble un peu trop à Waterloo.

En ce lundi morose, dans ce pays perclus d'archaïsmes, une seule éclaircie : j'aperçois à la télé ce soir quelques images du film de Kubrick : "2001, odyssée de l'espace". En quelques séquences, je revois le génie à l'état pur, l'ouverture vers l'inconnu, l'anticipation, l'évolution.

Il faudrait un jour enfermer dans une salle de cinéma tous les abrutis de la CGT et de Sud-Rail, les gauchistes bornés des facs. Et il faudrait leur projeter le film de Kubrick. Pour leur donner l'envie d'évoluer et d'anticiper.

Je sais : c'est de la vraie science-fiction.

samedi 10 novembre 2007

Adieu au "Quid"


Depuis 1963, chaque année, avant les fêtes de fin d'année, paraissait la nouvelle édition du "Quid". C'était une encyclopédie populaire, présente dans de nombreux foyers français.

"Tout sur tout, tout de suite", c'était le slogan de ce gros bouquin qui accumulait les références, les chiffres, les statistiques et les connaissances les plus disparates.

Quand on avait un doute, on allait voir dans le "Quid", inventé et développé par Michèle et Dominique Frémy. Plus de quarante ans de bons et loyaux services.

Mais c'est fini : il n'y aura pas cette année une nouvelle édition "papier" du "Quid". "Quid" reste disponible sur Internet (c'est le cas depuis 10 ans). Mais, il n'y aura plus jamais de livre portant cette étiquette si familière.

"Tout sur tout, tout de suite" : c'est Internet qui désormais remplit cette exigence.

Merci tout de même au "Quid" de nous avoir accompagné si longtemps.

jeudi 8 novembre 2007

Signe des temps


Je n'avais pas vu cela depuis très longtemps. Et la dernière fois où je l'avais vu, c'était probablement au sud de l'Italie dans les années 70 ou dans un village andalou sous Franco. Bref, dans des contrées encore fortement catholiques.



Cela s'est passé aujourd'hui près de mon Monoprix parisien, vers 17 heures, en ce jeudi de Novembre 2007, dans notre pays qui lentement se déchristianise.



En face de mon Monoprix, il y a une église. Un homme jeune, la trentaine, habillé sans extravagance, un peu à l'ancienne, aperçoit l'église sur le trottoir d'en face alors que je suis sur le point de m'engouffrer à Monoprix.



Je le croise. Et je le vois faire un geste discret, pas du tout ostentatoire. Ce geste, il le fait pour lui-même, par respect. Il fait un signe de croix en passant devant l'église qui est de l'autre côté de la rue. Cela me trouble et m'interroge.



Cela signifie que la foi l'accompagne en permanence, au moindre déplacement, dans la rue, tous les jours et partout.



Il s'agit de rien du tout et pourtant ce n'est pas anodin : à la nuit tombante, dans une rue bruyante et indifférente, il s'agit d'un signe de croix, furtif mais déterminé, en passant devant une église.



Cet inconnu n'a rien imposé aux autres. Il n'a pas étalé ses convictions de manière envahissante. Cet homme jeune est passé devant une église et il a fait un petit signe de croix.



Nous sommes en 2007, époque païenne et confuse où la "Star'Ac" et autres balivernes tiennent lieu de culte.



Moi, l'agnostique, je salue l'élégance de ce geste sincère.



On peut se moquer des bigots. Mais il faut saluer les croyants, les vrais. Il faut évidemment se méfier des prosélytes pénibles et des grenouilles de bénitier.



C'est la foi discrète des modestes à laquelle il faut rendre hommage.

mercredi 7 novembre 2007

Que devient-elle ?


«Moi, ce qui me manque par-dessus tout, c'est aller faire des courses au supermarché avec mon fils Louis.» (Cécilia Sarkozy, Elle, 20 cotobre 2007)

mardi 6 novembre 2007

Petit pays geignard

Petit pays geignard (je parle de la France, évidemment).

Le prix des carburants ? Balivernes.

Ce n'est pas en France que l'essence est la plus chère à la pompe. Une bonne dizaine de pays européens frappent plus durement les automobilistes, comme le Royaume-Uni, la Belgique, l'Allemagne.

Qu'on ne vienne pas brandir ici l'argument d'une fiscalité exagérée. L'argument ne tient pas une seconde.

L'essence est, il est vrai, moins coûteuse en Espagne et au Luxembourg. Mais, globalement, la France se situe dans une honnête moyenne. C'est vrai aussi pour le fuel.

Si l'Euro, monnaie très forte, n'avait pas été instauré, le pétrole nous coûterait 45% plus cher. Message adressé au passage aux quelques crétins qui doutent encore de l'utilité de l'unité européenne et de la monnaie qui va avec.

Si vous voulez du super sans plomb 95 vraiment bon marché, il faut aller au Venezuela (pays producteur). C'est 4 centimes d'euro le litre. C'est imbattable. Mais c'est loin.

Et puis ces marins pêcheurs français qui gémissent devant leurs filets dans les ports bretons ? De quoi se plaignent-ils franchement ? Les carburants pour leurs rafiots sont totalement exonérés de taxes par l'Etat français. Zéro fiscalité, c'est un sacré privilège, tout de même.

Ils ne subissent que les lois mondiales du marché du pétrole, sans taxations françaises. Bienvenue dans le monde, braves gens !

Le poisson est le même pour tout le monde. Mais c'est en France et en France uniquement que les pêcheurs se lamentent.

Avez-vous entendu le moindre pêcheur belge, anglais, gallois, écossais, irlandais, espagnol, portugais, norvégien, suédois, néerlandais se plaindre du renchérissement des carburants ?

Petit pays geignard, vous dis-je.

C'est le pays où les enseignants se renfrognent en permanence alors qu'ils pullulent face à une population scolaire en diminution : de moins en moins d'élèves dans le secondaire et de plus en plus d'enseignants dans le secondaire. Cherchez l'erreur.

C'est ce pays qui a incorporé un million de fonctionnaires en 15 ans, pendant que tous les pays modernes éclaircissaient de manière salutaire les rangs de leur protubérante fonction publique (Norvège, Suède, Pays-Bas, Canada).

Pour ne prendre qu'un exemple : en France, de plus en plus de fonctionnaires au Ministère de l'Agriculture et, dans le même temps, de moins en moins d'agriculteurs.

Cherchez l'erreur, là encore.

C'est ce petit pays geignard où Olivier Besancenot bénéficie d'un crédit démesuré. Lui, le trotskiste invétéré, le chantre de Che Guevara, l'apôtre artificiel d'une idéologie surannée. Avez-vous jamais un seul instant lu la prose de Besancenot ? C'est affligeant. Si c'est ça que vous souhaitez, prévenez-moi en temps utile.

C'est pourtant dans ce petit pays geignard que l'on écoute encore Besancenot, que des syndicats ultra-minoritaires parviennent à pourrir régulièrement la vie quotidienne du bon peuple qui bosse vraiment, sans avantages acquis, sans aucun régime spécial.

C'est ce pays étrange où des groupuscules sans représentativité comme "Sud-Rail" ou le "DAL" (méchants gauchistes revenchards) arrivent à imposer leurs mots d'ordre foireux.

C'est dans ce pays qu'un zozo sans aucun mandat se proclame spécialiste de biologie et décrète, sans preuve, que les OGM sont nocifs. C'est le pays du funeste José Bové. Mais il n'est pas forcément le plus nuisible. Même s'il est franchement pénible.

Oui, c'est ce pays qui s'appelle, hélas, la France.

lundi 5 novembre 2007

Nouveau Roman


C'était il y a longtemps déjà. Au moins 15 ans. C'était au siège américain du Crédit Lyonnais, sur la 6ème Avenue à New York.

La banque française (pas encore empêtrée par son désastreux scandale) est alors présidée par un certain Jean-Yves Haberer. C'est un grand patron hautain et mégalomane qui toise avec dédain ses interlocuteurs. Il plonge très vite son entreprise dans une banqueroute qui sera épongée ensuite à grands frais, à coup de milliards, par le contribuable français.

C'est Haberer, entre autres folies, qui lance le Crédit Lyonnais dans l'aventure grotesque du rachat de la "Metro Goldwyn Mayer". Pas de "happy end" : c'est très vite "Sunset Boulevard".

Haberer sera condamné quelques années plus tard.

Mais quand je le croise à New York, il est au sommet de son pouvoir éphémère. L'homme est franchement antipathique. Mais Haberer a une face cachée. Le financier impécunieux est aussi romancier. C'est un petit maître ignoré du "Nouveau Roman". Rien à voir avec Guy des Cars ou Paul-Loup Sulitzer : Haberer a la plume exigeante, davantage que ses bilans bancaires.

Il est du genre à écrire des textes comme celui-ci :


Une simple conscience (à laquelle je me suis peu intéressé et que j’ai donc peu cernée) perçoit simultanément, non sans difficulté ni approximation, les événements.
Le présent est pauvre, plat, dépourvu de sens et d’imaginaire. Il se déroule dans des lieux médiocres et selon une logique vraisemblable.
Le passé est riche, coloré, peuplé de symboles et de légendes. Il se manifeste par intermittence, selon des moyens imprévus et menacés. Il brille, il troue le présent terne.



Haberer, comptable désordonné, se révèle rigoureux dans le choix du vocabulaire.

Je suis donc invité (pourquoi ? j'ai oublié, c'était il y a plus de 15 ans) à un cocktail mondain dans le vaste hall vitré du Crédit Lyonnais, sur la 6ème avenue de New York.

La foule est compacte. Chaque personne est badgée par une étiquette épinglée au revers de la veste, indiquant nom et fonction.

Dans le maelström de cette soirée, je me retrouve soudain nez à nez avec un petit barbichu. Sur son badge, je lis un nom : "Alain Robbe-Grillet".

C'est incongru. Dans le hall d'une banque, que fait donc l'homme des "Gommes" au milieu d'une telle assemblée ?

Je l'interroge avec étonnement : "vous êtes bien Alain Robbe-Grillet ?". Oui, il s'agit bien du pape du Nouveau Roman. Par quel "Labyrinthe" a-t-il débouché ce soir-là au rez-de-chaussée du siège new-yorkais du Crédit Lyonnais, sur la 6ème avenue, pour un pince-fesses géant ?

Robbe-Grillet est aimable et m'explique que l'un de ses amis est justement le patron de la banque, Jean-Yves Haberer. Ce dernier est encore en pleine gloire. Plus dure sera la chute. Haberer est effectivement un modeste co-disciple de Robbe-Grillet, dans l'école du "Nouveau Roman". Haberer a donc invité son ami Alain pour le cocktail à New York.

Je repense aujourd'hui à cette rencontre furtive et improbable en entendant que l'on fait grand bruit à présent de la publication chez Fayard du dernier opus de Robbe-Grillet : "Roman Sentimental".

Il paraît que ce dernier livre est ultra-coquin, et même franchement cochon. On sait donc ce qui occupe désormais Alain Robbe-Grillet. Mais que devient son ami Jean-Yves Haberer ?

dimanche 4 novembre 2007

Epitaphe


Le jour où il sera venu de disperser mes cendres, j'aimerais que l'on entende au loin cette chanson de Paul Simon que je trouve magnifique. Elle est intitulée "American Tune".

A bon entendeur, salut.






Many's the time I've been mistaken
And many times confused
Yes, and I've often felt forsaken
And certainly misused
Oh, but I'm alright, I'm alright
I'm just weary to my bones
Still, you don't expect to be
Bright and bon vivant
So far a-way from home, so far away from home

And I don't know a soul who's not been battered
I don't have a friend who feels at ease
I don't know a dream that's not been shattered
or driven to its knees
but it's alright, it's alright
for we lived so well so long
Still, when I think of the
road we're traveling on
I wonder what's gone wrong
I can't help it, I wonder what has gone wrong

And I dreamed I was dying
I dreamed that my soul rose unexpectedly
And looking back down at me
Smiled reassuringly
And I dreamed I was flying
And high up above my eyes could clearly see
The Statue of Liberty
Sailing away to sea
And I dreamed I was flying

We come on the ship they call the Mayflower
We come on the ship that sailed the moon
We come in the a-ge's most uncertain hours
and sing an American tune
Oh, but it's alright, it's alright, it's alright
You can't be forever blessed
Still, tomorrow's gonna' be another working day
And I'm trying to get some rest
That's all I'm trying to get some rest

4X4 = Zéro


Il faut toujours se méfier d'un personnage qui a été président de la "Fédération française de 4X4".

Les 4X4 sont des véhicules qui écrasent. Les Africains en savent quelque chose : des années du rallye Paris-Dakar ont prouvé que les 4X4 sont sans pitié.

Eric Breteau a présidé la "Fédération française des 4X4" et plus récemment, il s'est propulsé à la tête d'une étrange association : "L'Arche de Zoé".

Les illuminés de cette association ont imaginé, sous l'instigation d'Eric Breteau, une très contestable opération d'enlèvement d'enfants au Tchad.

Breteau et ses sbires sont allés à l'est du Tchad ramasser des enfants qui, pour l'immense majorité, avaient des familles et ne venaient pas du tout du Darfour. Car le pathos humanitaire autour du Darfour servait de justification.

C'est un rapt organisé au nom de bons sentiments mal fondés.

C'est du néo-colonialisme lamentable, c'est un affront à l'Afrique. C'est une immense connerie.

Eric Breteau, 37 ans, est un irresponsable dangereux. Il doit répondre de ses actes. Et la justice tchadienne qui le détient doit légitimement le juger.

La France n'a pas un palmarès enviable au Tchad. Eric Breteau et ses complices sans cervelle ont sérieusement alourdi notre addition.

Terminus sur la ligne 13


Point final (au moins pour cette année) sur cette affaire Guy Môquet. Le mauvais procès de récupération intenté contre Sarkozy par les enseignants obtus m'a, vous le savez, énormément exaspéré.



C'est Bernard-Henri Lévy, dans sa chronique de l'hebdomadaire "Le Point" qui me semble apporter le commentaire le plus juste sur la pathétique "bronca" des fonctionnaires rétifs de l'Education Nationale.



Je résume, avant de reproduire le texte de BHL : oui, il fallait lire avec respect la lettre de Môquet aux jeunes Français d'aujourd'hui, sans en faire toute une histoire. Il fallait juste en faire de l'Histoire.



Voici donc BHL :









(…) Identique sentiment de gêne face à ce qu’il faut bien appeler la polémique Guy Môquet. Car enfin... Les professeurs pouvaient, après qu’ils l’avaient lue, faire le commentaire qu’ils voulaient de la lettre du jeune martyr.



Ils pouvaient, s’ils le souhaitaient, aider leurs élèves à la resituer dans le contexte historique qui fut le sien.



Rien ne leur interdisait de rappeler, par exemple, comment Môquet fut arrêté à un moment où son parti en était encore à prôner, pacte germano-soviétique oblige, la « fraternisation » avec les « prolétaires en uniforme » qu’étaient les soldats de la Wehrmacht.



Mais refuser le principe même de cette lecture au motif que l’ordre venait d’ailleurs, parler d’instrumentalisation de l’Histoire et d’outrage à la mémoire sous prétexte que l’idée était issue de l’autre bord, crier, tel Harpagon, « ma cassette, ma cassette » sous prétexte qu’un président de droite, quels que soient ses calculs et arrière-pensées, installait au panthéon des républicains une figure de la Résistance communiste, enrôler, autrement dit, ce jeune mort dans des polémiques politiciennes où il n’avait que faire, voilà qui fut, à la fois, nauséabond et vain.



A ceux que cette affaire a enflammés, j’ai envie de dire ceci. Primo : que rien ne leur interdisait, depuis soixante ans et plus, d’avoir la même idée et d’honorer donc, eux-mêmes, leurs morts.



Secundo : qu’il y a assez de légitimes querelles à faire à ce régime (discours de Dakar, tests ADN, immigration choisie...) pour ne pas en inventer d’idiotes.



Tertio : que je préfère, à tout prendre, un Sarkozy leur volant l’idée qu’ils n’ont pas eue à celui qui, pendant la campagne, ne cessa de répéter que la France n’avait, sous Vichy, « pas commis de crime contre l’humanité » (sic)...




©LE POINT

samedi 3 novembre 2007

Ligne politique

Pas de nouvelles de Nicolas Sarkozy depuis mercredi.
Il boude ou il médite ?

S'il médite, je lui propose cet aphorisme en forme de programme politique :


«Agir en primitif et prévoir en stratège.»

(René Char)

vendredi 2 novembre 2007

J'aime mon I-POD !


Hommage électronique à Steve Jobs, le créateur d'Apple.

Son petit joujou appelé "I-pod" est une merveille.

J'appuie sur un bouton.

Cette machine va explorer au fond de ma discothèque virtuelle et y exhume ce soir des airs, des chansons, des musiques que je n'avais pas écoutés depuis des mois ou des années.

Le mélange, aléatoire, est parfait, irréel. Je ne décide rien.

C'est mon "I-pod" qui est à la manœuvre : on passe de Bach à Brassens, en passant par Sade, Brahms, Bob Marley, Wagner, Barbara, Mika, Debussy, Dylan, Souchon et Pink Floyd.

Vive le XXIème siècle !

jeudi 1 novembre 2007

Paranoid Park



Tiens, pour une fois que "Télérama" n'imprime pas que des conneries sur un film, c'est à cet hebdomadaire (catho de gauche) que je m'en remets après avoir vu ce soir le dernier film de Gus Van Sant intitulé "Paranoid Park".



Voici ce qu'écrit Louis Guichard dans "Télérama" sur ce film et c'est assez bien vu. Merci Louis.






Ces dernières années, on annonçait régulièrement le retour de Gus Van Sant à Hollywood pour un gros film avec Tom Hanks. Finalement, il ne semble pas prêt à décrocher de son cinéma délicat, élaboré dans sa ville de Portland et peuplé d'adolescents non professionnels. Garder le fil de son imaginaire et de ses rêveries : cette obstination à rester dans son monde à soi, voici qu'elle se trouve au centre d'un nouveau film. Son héros, Alex, 16 ans, fondu de skate, n'adhère vraiment qu'à sa planche. Ou plutôt à l'univers parallèle qu'elle lui ouvre, tout en glisse, en apesanteur.


Pourtant, il y a de quoi redescendre sur terre : il y a eu un mort, l'autre samedi, non loin du « Paranoid Park », le paradis malfamé des skateurs, où Alex se perd en contemplation - sans oser se lancer. Un agent de sécurité est passé sous un train de marchandises. La police montre les photos du cadavre aux lycéens du coin, puisqu'il est établi qu'un skateur a poussé la victime sur la voie à l'aide de sa planche. Ne cherchez pas plus loin, le suspense ne dure pas, le film n'est pas construit là-dessus. Celui qui a involontairement provoqué la mort du vigile avant de s'enfuir, c'est Alex.


Le roman originel (signé Blake Nelson) se présente comme le journal du coupable, cherchant à retrouver ses marques après l'accident. Face à ce type de personnage, la plupart des cinéastes se font tour à tour procureur, avocat de la défense et prêtre : ils prononcent finalement l'absolution, autorisent la rédemption. Cela a donné de beaux films (récemment ceux des frères Dardenne), mais Gus Van Sant ose tout autre chose. Quand, juste après son geste irréparable, Alex regarde dans les yeux sa victime littéralement coupée en deux sur les rails, il ne semble voir qu'une image gore, fantasmagorique, virtuelle. Le sujet du film n'est pas la culpabilité du héros, mais sa distance au monde réel.


Ce déplacement fait de Paranoid Park un film vertigineux, sous ses dehors cool et planants. Personne n'est là pour dire la loi, pour rappeler l'impératif moral. Même pas le flic qui interroge Alex, plutôt porté à l'empathie, à l'identification avec l'adolescent (« moi aussi je faisais tout comme toi »). Comme posté dans le cerveau d'Alex, Gus Van Sant refuse tout autant de faire l'adulte. Il enregistre avec une neutralité bienveillante les sensations, les images et les sons qui traversent l'ado. Lequel n'entend pas se dénoncer. Il voudrait juste oublier, regagner le monde sans entraves du skate, que symbolise le Paranoid Park. La mort n'est-elle qu'une image mentale à zapper au plus vite ? La faute, un sifflement dans les oreilles dont on attend que « ça » passe ?


Troublante expérience que de voir ainsi défiler les décors et figures du film de teen­ager depuis l'intérieur de cette conscience de mutant. La girlfriend devient une poupée mécanique, absurdement apprêtée, obsédée par son dépucelage. Les parents divorcés, des fantômes tristes, englués dans des questions d'argent, de calendrier. Gus Van Sant n'a pas besoin de forcer le trait : rien ni personne n'est spécialement glauque ou hostile dans la vie d'Alex, mais rien n'atteint l'adolescent - à qui le jeune Gabe Nevins prête un calme sibyllin. Au moins sa terrible mésaventure l'incite-t-elle confusément à redéfinir son rapport à autrui, à se rapprocher par exemple d'une autre fille moins lookée et moins jolie, mais libre-penseuse et (extra)lucide. Un lien, enfin. Une fragile piste d'avenir, terrestre et concrète, une raison d'habiter un peu plus le monde effectif.


Fuir ou ne pas fuir, telle est bien la question. La réalité est-elle si décourageante qu'on cherche à lui opposer une alterna­tive chimérique, comme le « parc » fantasmé d'Alex ? Depuis quelques films, la splendeur du cinéma de Gus Van Sant, mélange de sophistication formelle et de limpidité émouvante, est la consolation, la réponse du réalisateur au tragique de l'existence (suicide du jeune Kurt Cobain dans Last Days ou tuerie du lycée de Columbine dans Elephant). Une bulle de beauté, à l'abri de tout. Aujourd'hui, Gus Van Sant met en quelque sorte cette fuite contemplative en question avec un portrait d'ado ayant perdu ses repères dans un bel univers de substitution. Paradoxe, l'alerte prend de nouveau une forme infiniment séduisante. De toute évidence, le cinéma est le « parc » de Gus Van Sant. A chacun de trouver le sien. Mais aussi de savoir en revenir.




©Télérama

Droit au logement ?

La manipulation des énergumènes du groupuscule "Droit au Logement" (DAL) continue de plus belle.


Ces pénibles gauchistes organisent régulièrement des opérations "commando" où sont enrôlés, comme des boucliers humains au service d'une cause incertaine, de pauvres clandestins sans défense.


Le résultat est garanti, comme l'application de la loi républicaine : les femmes africaines mal logées qui avaient entrepris depuis un mois d'occuper la rue de la Banque, au centre de Paris, ont été à nouveau évacuées par la police aujourd'hui.



Vous allez dire ci-dessous comment l'Agence France Presse relate les événements du jour. Pour comprendre la situation, il faut savoir que l'Agence France Presse (AFP) a son siège dans le même quartier, celui de la Bourse.



La rue de la Banque, c'est au pied de l'immeuble de l'AFP (Paris, 2ème arrondissement). La proximité est parfois un miroir déformant.


Ceci pour vous dire, d'une autre manière, que la première agence de presse française n'a pas beaucoup de recul.


Mais voici donc la prose produite par l'AFP sur l'histoire du jour dans la Rue de la Banque.





Lors de cette évacuation, trois de ces femmes ont été légèrement blessées et conduites à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, l'une souffrant au poignet, une autre à la cheville et une dernière ayant été victime d'une crise d'épilepsie, selon la police.


Les blessures ont eu lieu "dans la bousculade mais les victimes n'ont pas été poussées" par les policiers et gendarmes mobiles, a assuré le porte-parole.


Ces femmes, certaines accompagnées d'enfants en bas âge, venaient de passer la nuit sur le trottoir, à l'endroit même où la police avait évacué la veille leur campement de tentes dressées depuis un mois sous les fenêtres de l'auto-proclamé "ministère de la crise du logement", un immeuble squatté du deuxième arrondissement.


La police a ensuite bloqué l'accès à cette portion de rue, interdisant du même coup l'accès à l'immeuble, tandis que les mal-logées recevaient la visite des actrices Josiane Balasko et Emmanuelle Béart, venues apporter leur soutien.


"C'est épouvantable, ils sont exploités... Ce sont des gens qui n'ont plus rien à perdre...Ils sont en hébergement, en foyer, dans des hôtels qui sont des marchands de sommeil déguisés et ils veulent pouvoir vivre décemment", a déclaré à la presse Josiane Balasko.


"Quelles sont les séquelles à long terme sur la scolarité de leurs enfants ? sur la possibilité pour ces femmes de continuer à travailler car elles ont toutes des papiers et elles travaillent ?", a dit Emmanuelle Béart, favorable aux réquisitions d'immeubles vacants.


La veille, c'étaient Gérard Depardieu, Guy Bedos et Richard Bohringer qui étaient venus montrer leur solidarité, ce qui a amené Christine Boutin, (Logement, Ville), a assuré dans un communiqué qu'elle ne se laisserait "influencer par aucune gesticulation médiatique, surtout lorsqu'elles émanent de personnalités très estimables dans leur métier mais totalement incompétentes sur les questions du logement".


Elle s'est dite "déterminée à ne pas tolérer que des campements (de mal-logés) s'installent dans Paris" et a affirmé qu'elle attendait toujours de la part de l'association Droit au Logement (Dal), qui soutient activement ces femmes, une liste de noms des familles "jugées comme prioritaires pour le logement selon les critères de la (future) loi sur le Droit au logement opposable" (dalo).


Cette liste devait être remise le lundi 28 octobre mais Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Dal, a expliqué à l'AFP qu'il n'entendait la remettre que si toutes les familles étaient assurées d'un logement et pas seulement celles se trouvant dans "une situation épouvantable".


Choisissant le 1er novembre, premier jour de la trêve hivernale pour les expulsions de locataires, une autre association, le Comité Actions Logement (Cal), a voulu ouvrir un nouveau front en installant une centaine de mal-logés place de Stalingrad, dans le nord-est de Paris.




L'AFP, c'est une entreprise bizarre. Cette dépêche AFP d'aujourd'hui sur la rue de Banque est un immense mensonge.


L'AFP raconte n'importe quoi. Elle est saisie par l'émotion. C'est l'inconvénient de la proximité. La Rue de la Banque est une rue qui frôle l'AFP. Comment en parler avec sérénité ? Etre "sans-papiers", c'est un statut confus. Un "sans-papiers" reste un clandestin sans situation légale qui n'a pas le droit de demeurer en France.

Mort, où est ta victoire ?

La pénible manipulation des énergumènes du groupuscule "Droit au Logement" (DAL) continue de plus belle.



Ces gauchistes lourdingues organisent régulièrement des opérations "commando" où sont enrôlés, comme les boucliers humains au service d'une cause incertaine, de pauvres clandestins sans défense.


Le résultat est garanti, comme l'application de la loi républicaine : les femmes africaines mal logées qui avaient entrepris depuis un mois d'occuper la rue de la Banque, au centre de Paris, ont été à nouveau évacuées par la police aujourd'hui.



Vous allez dire ci-dessous comment l'Agence France Presse relate les événements du jour. Pour comprendre la situation, il faut savoir que l'Agence France Presse (AFP) a son siège dans le même quartier, celui de la Bourse.



La rue de la Banque, c'est au pied de l'immeuble de l'AFP (Paris, 2ème arrondissement). La proximité est parfois un miroir déformant.


Ceci pour vous dire, d'une autre manière, que la première agence de presse française n'a pas beaucoup de recul.


Mais voici donc la prose produite par l'AFP sur l'histoire du jour dans la Rue de la Banque.





Lors de cette évacuation, trois de ces femmes ont été légèrement blessées et conduites à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, l'une souffrant au poignet, une autre à la cheville et une dernière ayant été victime d'une crise d'épilepsie, selon la police.


Les blessures ont eu lieu "dans la bousculade mais les victimes n'ont pas été poussées" par les policiers et gendarmes mobiles, a assuré le porte-parole.


Ces femmes, certaines accompagnées d'enfants en bas âge, venaient de passer la nuit sur le trottoir, à l'endroit même où la police avait évacué la veille leur campement de tentes dressées depuis un mois sous les fenêtres de l'auto-proclamé "ministère de la crise du logement", un immeuble squatté du deuxième arrondissement.


La police a ensuite bloqué l'accès à cette portion de rue, interdisant du même coup l'accès à l'immeuble, tandis que les mal-logées recevaient la visite des actrices Josiane Balasko et Emmanuelle Béart, venues apporter leur soutien.


"C'est épouvantable, ils sont exploités... Ce sont des gens qui n'ont plus rien à perdre...Ils sont en hébergement, en foyer, dans des hôtels qui sont des marchands de sommeil déguisés et ils veulent pouvoir vivre décemment", a déclaré à la presse Josiane Balasko.


"Quelles sont les séquelles à long terme sur la scolarité de leurs enfants ? sur la possibilité pour ces femmes de continuer à travailler car elles ont toutes des papiers et elles travaillent ?", a dit Emmanuelle Béart, favorable aux réquisitions d'immeubles vacants.


La veille, c'étaient Gérard Depardieu, Guy Bedos et Richard Bohringer qui étaient venus montrer leur solidarité, ce qui a amené Christine Boutin, (Logement, Ville), a assuré dans un communiqué qu'elle ne se laisserait "influencer par aucune gesticulation médiatique, surtout lorsqu'elles émanent de personnalités très estimables dans leur métier mais totalement incompétentes sur les questions du logement".


Elle s'est dite "déterminée à ne pas tolérer que des campements (de mal-logés) s'installent dans Paris" et a affirmé qu'elle attendait toujours de la part de l'association Droit au Logement (Dal), qui soutient activement ces femmes, une liste de noms des familles "jugées comme prioritaires pour le logement selon les critères de la (future) loi sur le Droit au logement opposable" (dalo).


Cette liste devait être remise le lundi 28 octobre mais Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Dal, a expliqué à l'AFP qu'il n'entendait la remettre que si toutes les familles étaient assurées d'un logement et pas seulement celles se trouvant dans "une situation épouvantable".


Choisissant le 1er novembre, premier jour de la trêve hivernale pour les expulsions de locataires, une autre association, le Comité Actions Logement (Cal), a voulu ouvrir un nouveau front en installant une centaine de mal-logés place de Stalingrad, dans le nord-est de Paris.





L'AFP, c'est une entreprise bizarre. Cette dépêche AFP d'aujourd'hui sur la rue de Banque est un immense mensonge.


L'AFP raconte n'importe quoi. Elle est saisie par l'émotion. C'est l'inconvénient de la proximité. La Rue de la Banque est une rue qui est bien trop proche du siège de l'AFP. Comment en parler avec sérénité ?