"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

mardi 17 juin 2008

Branche morte...


C'est devenu compliqué notre histoire. Il faudrait peut-être que j'utilise une majuscule. C'est devenu compliqué notre Histoire !

Sous mes fenêtres, alors que j'écris ces lignes, j'entends passer le sempiternel défilé des lamentations syndicales : CGT, CFDT et leurs comparses habituels.

Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! Le syndicalisme français est un plaie, un énorme boulet que l'on reconnaît sans peine à ses attributs : des pancartes jaunies, des slogans éculés, une représentativité chétive, des revendications incohérentes.

Il serait tellement préférable, pour notre pays, que nous puissions nous appuyer sur des syndicats, forts et vrais, des organisations ancrées dans la modernité, dans l'époque contemporaine.

La mondialisation ? Oui, c'est dur. Mais c'est la réalité. La refuser, c'est comme dire "non" au rythme des marées.

La CGT, sous mes fenêtres alors que j'écris ces lignes, d'une de ses camionnettes, diffuse par haut-parleurs une chanson de Boris Vian ("on n'est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé…"). Boris Vian, oui, bonnes gens ! Les caves de Saint-Germain-des-Prés, l'existentialisme, Juliette Gréco, l'après-guerre, ce sont les références de la CGT en 2008. Avouez qu'il y a de quoi être franchement désorienté ! C'est comme Besancenot qui exalte le culte de Che Guevara. Dans le genre gaucho-rétro qui a tout faux, ce n'est pas mal non plus !

La France n'est pas encore assez malade pour accepter d'être soignée par un vraie purge, une saignée. C'est ce qui nous pend au nez, vous le savez sans doute.

Les 35 heures : une calamité. Les déficits publics : un gouffre abyssal. La part de l'emploi public et para-public en France : 54% du PIB. C'est intenable et absurde.

Les individus inutiles et subventionnés pullulent néanmoins, pas seulement dans nos forces armées, pléthoriques et encalminées. Sarko semble enfin décidé à secouer la fourmilière militaire.

Mais il convient aussi d'arracher les branches mortes à la Banque de France, dans les Douanes, dans les stations régionales de France-3, au ministère de l'Economie et des Finances (toutes ces "directions" qui ne vont nulle part), dans les Préfectures et Sous-Préfectures, dans nos trop multiples ambassades et consulats. Ma liste n'est pas exhaustive.

Il faut, le plus vite possible, trancher dans le vif et couper dans le lard. Sinon, soyons clair, c'est la mort à petit feu, tout simplement.

Aucun commentaire: