"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

dimanche 24 août 2008

Blog pas du tout censuré à Pékin


Voici pourquoi ce blog ne sera jamais censuré à Pékin : c'est parce que je vais être sincèrement louangeur à l'égard de la Chine.

Impeccable.

C'est l'adjectif qui surgit de partout lorsque l'on évoque le déroulement des Jeux Olympiques de Pékin. C'est une réussite totale. Un exemple d'organisation.

Sur le plan sportif, rien à redire. Seulement quatre athlètes ont été exclus pour dopage.

La pollution ? On l'on avait tant redouté mais elle n'a pas empêché 38 records du monde d'être battus ou pulvérisés.

Tous les sportifs, tous les accompagnateurs, tous les journalistes (même les plus sceptiques) ont célébré la qualité des installations, de l'hébergement, de l'accueil.

La République Populaire de Chine est une grande nation, celle qui domine déjà notre siècle.

Elle l'a prouvé au cours de ces dernières semaines en offrant au monde une magnifique compétition, parfaitement mise en place. Les cérémonies d'ouverture et de clôture ont été somptueuses, sans commune mesure avec les spectacles offerts par toutes les autres villes olympiques dans le passé contemporain.

Vous avez la mémoire courte si vous oubliez le fiasco lamentable des Jeux d'Atlanta en 1996. Une logistique chaotique, une informatique totalement déréglée, des transports hasardeux, une bombe qui explose dans la foule. C'est ainsi que se sont déroulés les Jeux de 1996, en territoire américain.

Je considère que les Chinois ont fait beaucoup mieux que les Américains sur le même exercice.

Mieux que tous les autres, car c'est leur but. Et ils l'atteignent toujours.

Ils dominent par le nombre de médailles d'or. Ils nous aussi écrasent par leur commerce extérieur et leurs exportations.

En 1964, le général De Gaulle, président de le République Française, a été le premier dirigeant occidental à reconnaître la Chine Populaire et à établir des relations diplomatiques avec le gouvernement présidé par Mao.

Il a fallu attendre 1972 pour qu'un président américain fasse le voyage de Pékin pour y rencontrer Mao. Ce fut Richard Nixon, le président le plus anti-communiste qu'on puisse imaginer. Mais Nixon a serré la main de Mao.

Bonnes gens, il va falloir nous y habituer : la Chine est en train de devenir le plus grande puissance mondiale.

C'est dans les coffres-forts de la Chine que sommeillent les milliards de dollars de créance accumulés par les pays jadis qualifiés de "riches" (les Etats-Unis en tête de liste). La Chine est, très largement, le premier débiteur de la planète.

Je perçois beaucoup de racisme mal informé (tous les racismes sont –par définition- mal informés) dans le mépris, pour ne pas dire la haine, que certains projettent sur la Chine Populaire.

La Chine est perçue comme une menace politique et surtout économique pour les pays en déclin, dans le genre de la France cocardière et revancharde. C'est la raison pour laquelle se développe chez nous ce pénible ostracisme anti-chinois. Le péril jaune, c'est ainsi qu'on en parlait il y si longtemps. Les clichés ont la vie dure.

Fort heureusement, le minable groupuscule d'agitateurs français coagulés autour du pantin médiatique Robert Ménard ne s'est guère fait entendre dernièrement. Bob (RSF) serait-il à cours d'arguments ? Enfin une bonne nouvelle !

Pendant ce temps-là, le gourou tibétain couleur safran, le Dalaï-Lama, a gesticulé dans notre hexagone, sous couvert de la bienveillance confuse des autorités françaises, incapables de renvoyer, une bonne fois pour toutes, ce charlatan vers sa pagode de théocrate médiéval.

Bref, je résume : j'ai beaucoup aimé les Jeux Olympiques de Pékin.

Après avoir écrit cela, je suis vraiment certain que ce blog ne sera pas inaccessible pour les internautes chinois.

Alors, je les salue amicalement.

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