"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

lundi 29 septembre 2008

Fillon, chevalier du ciel.


On a failli perdre Fillon ! Oui François Fillon, le supposé premier ministre de la France.

L'avion, qui le transportait hier à destination de l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), a suivi une procédure d'urgence pour éviter de justesse une collision avec un avion de tourisme égaré.

Le Falcon 900 du Premier ministre, en provenance d'Angers, était en phase d'approche de l'aéroport de Villacoublay quand "il a évité de justesse" la collision avec l'avion égaré, vers 17H50, au-dessus de la commune de Toussus-le-Noble (Yvelines).

Les passagers du Falcon 900 ont ressenti une accélération, sans conséquence dommageable, au moment de la mise en oeuvre de la procédure d'urgence.

L'avion de tourisme monomoteur de type Cessna se trouvait à la même altitude et en face du Falcon 900 au moment du déclenchement de la procédure d'urgence. Le pilote du Falcon 900 a mis en oeuvre une procédure d'évitement d'urgence appelée "Air Prox" pour éviter la collision.

La distance séparant les deux avions au moment où ils se sont croisés est estimée à 60 mètres.

Deux enquêtes de la gendarmerie des transports aériens (GTA) et de la gendarmerie de l'air ont été diligentées aujourd'hui pour connaître les circonstances de l'incident.

L'avion égaré s'est posé peu après l'incident sur l'aérodrome de Pontoise (Val-d'Oise).

Le Falcon 900 fait partie de l'Escadron de transport, d'entraînement et de calibration (Etec), une unité de l'armée de l'air implantée à Villacoublay, qui a succédé au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (Glam) en 1995.

Bon, très bien, tout le monde est content qu'aucun drame ne se soit produit.

Mais la vraie question est la suivante : pourquoi le premier ministre effectue-t-il un trajet Angers-Paris en avion ? Merci beaucoup pour le refrain "les caisses sont vides" et les ritournelles du Grenelle de l'environnement !

A vol d'oiseau, Angers-Paris, c'est 264 kilomètres. Ça peut se faire en voiture, sans difficulté.

Ou, mieux encore, en train.

Angers-Paris, en TGV, c'est en gros 90 minutes, avec un train chaque heure le dimanche après-midi.

En première classe, sans réduction, l'aller simple coûte moins de 90 euros. Ajoutez quelques collaborateurs, les gardes du corps, tout additionné, ça coûte forcément moins cher qu'un trajet en Falcon 900.

Et l'avantage du TGV, c'est que le premier ministre serait arrivé à la Gare Montparnasse, à 10 minutes de l'hôtel Matignon, surtout si on est précédé de motards à gyrophares…

Peut-on nous expliquer cette dominicale extravagance aérienne de l'austère chef du gouvernement ? Mal dans le dos. L'avion, c'est mauvais pour les lombaires, il devrait le savoir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sacrebleu, la France ne serait plus en faillite, selon la formule consacrée du monsieur faites-ce-que-je-dis-et-pas-ce-que-je-fais, et l'on nous l'aurait pas dit !? Hum !?

Anonyme a dit…

Deux nobels pour la France, dont celui de littérature, la France malade reste vive. Comme une poussée de fièvre ou une rémission matinale de la Peste. Choisissez.