"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

mardi 13 janvier 2009

En vrac, mardi.

RMI. Dans le métro, deux copines branchées échangent leurs « bons plans » pour les festivités nocturnes des prochaines semaines. Elles rivalisent de propositions : concerts « sympas » dans des clubs chaleureux et rencontres « cool » dans des lieux méconnus avec des artistes percutants et décalés. L’une des deux noctambules, avant de s’éclipser, s’exclame : « Tiens, demain faut que j’aille refaire mes papiers pour le RMI ». Bonnes soirées, mesdames.

Poisson rouge. Dans la rue, un type crie à son interlocuteur relié par téléphone portable : « Mais vraiment, tu crois que j’ai une cervelle de poisson rouge ? » Branchies, branchés ? On ne sait plus.

Musées. Le président Sarkozy fait un cadeau à la jeunesse : entrée gratuite pour les moins de 25 ans dans les musées nationaux et les monuments publics. Que n’y avait-on pensé plus tôt ? Rien ne vaut « La Joconde » pour calmer la colère lycéenne. Une idée de génie par jour. Comment fait-il ?

Et après ? Déclaration définitive captée dans un bistrot à une table voisine : un petit groupe de jeunes professionnels des boîtes de nuit s’interroge sur la conjoncture du business « night-club ». L’un d’eux, péremptoire, annonce : « A Paris, il n’y a plus d’after ! ».

Plus d’« after » à Paris ? Il n’y a plus d’« après » ? Comme à Saint-Germain-des-Près ?

Il n'y a plus d'après
A Saint-Germain-des-Prés
Plus d'après-demain
Plus d'après-midi
Il n'y a qu'aujourd'hui
Quand je te reverrai
A Saint-Germain-des-Prés
Ce n'sera plus toi
Ce n'sera plus moi
Il n'y a plus d'autrefois.

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